Chapitre 3 : La métropolisation : un processus mondial différencié
Introduction
L’histoire de l’humanité est principalement celle de la ruralité. Dans les 150-200 dernières années, il y a eu un transfert de population vers les villes, surtout en occident. Dans les 50 dernières années, il y a eu une augmentation et une accélération du phénomène dans le monde. Quels sont tous les problèmes qui se cumulent dans le processus actuel de métropolisation ?
I. Un poids croissant des métropoles
A) Une planète urbanisée
1/ Les causes
La première cause est la Transition démographique : changement d’un taux de natalité et de mortalité élevé à un taux de mortalité et de natalité bas, comme le taux de mortalité diminue avant le taux de natalité, la pop augmente. + Exode rural (déplacement des pop des campagnes vers les villes).
La deuxième cause vient du fait que la ville concentre l’essentiel des services dont on a besoin (commerces, santé, éducation, loisirs, etc.).
2/ Un état des lieux
Aujourd’hui, 55 % de la population mondiale vit dans les villes.
Dans le monde occidental (Europe ; Amérique du Nord et du Sud ; Australie et Japon), plus de 80 % vivent dans les villes.
Les dynamiques des villes (métropolitaines) sont actuellement dans les pays asiatiques et africains (50/80) et elles font pour certaines plus de 100 % de population en plus dans les 20 premières années.
Actuellement, 1 milliard d’humains dans ces pays du sud sont dans des bidonvilles.
En 2050, on prévoit plus de 3 milliards dans les bidonvilles.
B) Les caractéristiques des grandes métropoles
1/ Elles cumulent les fonctions
Londres est réputée être la 1re ville de rang mondial avec un cumul de 1res places aux catégories importantes :
• Dynamisme économique (capital boursier + PUB [Produit urbain brut = richesses produites dans une ville])
• Fonction politique nationale et internationale
• Rayonnement culturel et événementiel
2/ Des métropoles entre synergies et concurrences
Il y a des flux intenses et permanents de capitaux, de marchandises, de personnes et d’informations. Ces relations s’alimentent entres-elles.
Cela s’appelle l’archipel métropolitain (ou mégalopolitain) mondial.
Par exemple : L’argent tourne autour du monde en raison des fuseaux horaires et au gré des ouvertures/fermetures des places boursières :
Tokyo → Londres → New York → Tokyo → etc.
Malheureusement, les activités et les richesses ne sont pas extensibles à l’infini, et cela crée des concurrences entre les métropoles.
Cela à se voie à deux choses :
• La course au gigantisme et à la hauteur des CBD (Central Business District)
• l’interconnection que les villes entretiennent entre elles ? (pas sur)
Ces compétitions viennent aussi à l’accueil des grands évènements comme les JO de Paris 2024.
II. Les défis des métropoles en mutation
A) Les défis spatiaux
1/ A l’échelle du territoire national
Une grande métropole mondiale créée souvent un vide autour d’elle.
Le dynamisme du reste du territoire se développe sur une couronne périphérique. Ces métropoles ne peuvent plus travailler seules, elles doivent fonctionner en réseau.
Le plus grand défi c’est le transport entre les métropoles.
Il y a une grande force d’attraction en défaveur de la région et des villes proches (les villes de <500 k habitants).
Les petites et moyennes villes en France les plus dynamiques sont situées dans un arc périphérique de la Normandie à l’Alsace en passant par le sud. (aménités : mer, soleil, proximité avec les frontières adjacentes…) Les plus mauvaises sont dans la diagonale du vide (diagonale des faibles densités) (Nord-est → sud-ouest).